Si vous utilisez FileMaker de façon professionnelle, vous avez très certainement déjà entendu parler de la certification FileMaker. Il s’agit du « diplôme officiel » délivré par l’éditeur lui-même, et qui selon son site web, permet au développeur certifié de prouver à ses clients, ses pairs et sa direction une maîtrise essentielle en matière de développement de solutions FileMaker.
Pour être un développeur certifié, le candidat doit passer un examen en prenant un rendez-vous dans un des 5000 centres agréés par FileMaker. L’éditeur propose un nouvel examen pour chaque nouvelle version majeure de son logiciel, validant ainsi la volonté du dévelopeur certifié de toujours maîtriser les derniers concepts apportés par FileMaker au cours de ses évolutions. Actuellement il est possible de passer la certification FileMaker 13 et FileMaker 12.
Si la motivation la plus évidente réside dans la crédibilité qu’une certification apporte au développeur -c’est le premier argument mis en avant par l’éditeur sur son site web-, en fait une certification FileMaker, de par la préparation qu’elle demande, offre beaucoup plus. Chez 1-more-thing, on aime à penser qu’une nouvelle certification FileMaker est toujours une bonne occasion de se remettre en question (et on compte à ce jour 24 certifications FileMaker !).
Ayant été moi-même très récemment candidat pour la première fois (avec succès !), j’ai pensé que partager mon expérience pouvait être utile à ceux qui hésiteraient encore ou simplement s’interrogeraient sur la valeur ajoutée d’une certification FileMaker.
La meilleure des écoles pour se préparer, ce sont les ressources officielles FileMaker Training Series (FTS), et particulièrement le programme Notions Avancées. Il s’agit d’un programme complet, comprenant près de 800 pages de cours et d’exercices couvrant absolument tous les aspects du logiciel, accompagnées de fichiers de démonstration, d’exercices, ainsi que de vidéos explicatives. Cela a été mon principal outil lors de ma préparation, et c’est celui que je conseille à tous ceux qui voudraient se porter candidats.
La raison en est simple : l’exhaustivité impressionnante de ce programme. C’est facile, si vous en suivez consciencieusement chaque leçon, vous avez toutes les chances de réussir l’examen. Le cours est divisé en plusieurs modules, couvrant entre autres la gestion des données, de l’interface, de la sécurité, ou l’écriture de calcul, de scripts, et la génération de rapports. Pour chacun de ces modules, plusieurs leçons nous font découvrir une à une toutes les possibilités du logiciel. Aucune fonctionnalité, aucun bouton n’est épargné. Tout est expliqué, documenté, et si bien que l’on découvre souvent, même en utilisant FileMaker depuis longtemps, un petit truc que l’on avait manqué et qui va nous simplifier la vie. A chaque fin de leçon, un petit exercice nous permet de confirmer les compétences acquises, à l’aide des fichiers d’exercices fournis. C’est une méthode efficace, car vous pouvez mettre en pratique immédiatement et concrètement la matière vue au cours de la leçon.
Une préparation complète pour l’examen peut, selon votre rythme et votre expérience, demander jusqu’à plusieurs semaines. Mais la structure du programme FTS apporte tout au fil des leçons le sentiment très stimulant de ne passer à coté de rien. Lorsque vous vous sentez prêts, vous pouvez programmer un examen dans un centre Prometric près de chez vous. L’examen coûte 125 euros, et la somme vous sera demandée lors de la prise de rendez-vous.
Le jour de l’épreuve, une place vous attend, avec en face de vous, un ordinateur, un clavier, une souris. Silence dans la salle, vous n’êtes pas le seul. Votre épreuve comprend une soixantaine de questions à choix multiples. Pour chaque question, le nombre de réponses correctes est précisé, et vous devez dès lors toutes les cocher. Vous serez évalué sur l’intégralité des thèmes abordés lors des leçons mais avant cela, l’ordinateur vous propose de suivre un tutoriel qui consiste en une épreuve factice, comprenant quelques questions pour vous familiariser avec l’interface. Ca permet aussi de faire reculer l’échéance fatidique du lancement du chronomètre et de faire monter la pression, accessoirement. Une fois les présentations faites, l’examen commence.
Si certaines questions sont assez simples (à condition bien sûr de connaitre sa matière), d’autres demandent parfois un effort de concentration important. Une feuille de papier et un crayon sont à votre disposition si vous souhaitez vous aider à l’aide de schémas ou de notes. Tout est fait pour vous inciter à réfléchir et à prendre votre temps, et pour cause, c’est la meilleure chose à faire. Rien ne sert de se précipiter, il n’y a aucun chrono sur les questions, et c’est à vous de gérer le temps que vous consacrez à chacune d’entre elles, en gardant un oeil sur l’horloge (vous avez 2 heures au maximum).
Pour vous faciliter la vie, vous pouvez même marquer une question pour y revenir plus tard. C’est très pratique pour revenir sur les questions difficiles ou sur lesquelles vous avez un doute en fin d’examen, s’il vous reste du temps (et il vous en restera).
Vous pouvez également passer du Français à l’Anglais à tout moment.
Lorsque vous êtes sûr de vous, il vous suffit de « rendre votre copie » en validant votre examen (c’est évidemment automatique si vous atteignez le temps imparti). Quelques secondes de patience, comme si l’angoisse n’était pas déjà à son comble, et… votre résultat s’affiche immédiatement ! Si le test est réussi, vous obtenez immédiatement votre certification ! Et s’il ne l’est pas, vous pourrez tenter à nouveau votre chance après avoir revu les points qui vous font défaut (FileMaker vous impose de toute façon un minimum de 14 jours avant de vous représenter). Pour ce faire, on vous remet un rapport reprenant notamment vos points faibles et vos points forts. Il n’y a que deux résultats possible : « pass » ou « fail ».
D’abord vient le plaisir de pouvoir encadrer sa nouvelle certification dans son bureau (quoique le vrai diplôme, signé de la main de Dominique Goupil, CEO de FileMaker, n’arrive par transporteur que quelques semaines plus tard), et d’arborer le logo officiel du développeur certifié sur sa carte de visite, ainsi que d’avoir droit (enfin !) au mug « Certifié » au bureau -oui, oui, véridique. Ensuite vient la réelle satisfaction lorsque l’on s’aperçoit en développant à nouveau que l’on gagne en assurance, et donc en efficacité, lorsque l’on sait précisément où se trouve telle option ou s’il existe telle possibilité, et que les automatismes s’installent.
Finalement, les bénéfices d’une certification FileMaker vont bel et bien au-delà de la simple reconnaissance. Être développeur certifié et à jour permet de faire de vous un meilleur développeur.